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Le puits canadien, c'est un principe super, mais chez moi il est impossible de l'installer car.. ...il y a du rocher partout Il faut étudier le terrain pour voir si il n'y a pas un endroit ou le rocher pourrait être contourné, mais des solutions existent ; sous forme de banquettes dans lesquelles circulent les tuyaux (une bonne idée pour avoir une jardinière à hauteur des mains!) ...le terrain regorge d'eau Là encore, parfois un côté du terrain peut être plus propice, et l'eau améliorant les échanges thermiques dans le sol, il faudra simplement prévoir une installation étanche et un appareillage adapté. ...la maison est déjà faite L'idée est malheureusement très répandue qu'il est infiniment plus simple de réaliser cette installation en faisant la maison. Or, la différence de coût n'est pas grande : dans la réalisation, cela ne fera de différence qu'au niveau de traversées des murs/dalles, dans lesquelles on place des réservations au moment de la construction. Réaliser simultanément les terrassements de la maison et celui du puits canadien est une utopie ; les profondeurs ne sont pas les mêmes, les orientations des tranchées non plus, il y a un risque de faiblesse dans les fouilles de la maison, et l'encombrement de la terre creusée jusqu'à ce que le puits soit posé empecherait généralement toute autre activité sur le chantier ! Enfin, effectivement, trouver le cheminement adéquat de l'air par les tuyaux dans la maison n'est pas souvent aisé, sur une construction existante, et nécessite un peu de "matière grise" ; c'est notre métier ! ...j'ai un plancher chauffant Si on ne peut percer une dalle comportant un plancher chauffant, il existe des zones non alimentées (placards..) et le puits peut arriver au-dessus de la dalle par l'extérieur, correctement isolé. ...mes murs sont en pierres / ma maison à une dalle en plafond / je n'ai pas de combles ni de vide sanitaire Afin de faire cheminer les arrivées et les sorties d'air les tuyaux peuvent être placés masqués et habillés dans un angle de mur, dans un placard... là encore, ce sera l'objet de notre étude, mais cela reste envisageable. Vous voulez souffler chez moi en plein hiver un air moins chaud que ma maison, vous êtes fous? Dit comme ça, il semble que l'on fasse l'inverse de l'effet désiré. Mais il faut réfléchir au comportement de l'air dans une maison sans puits canadien. L'air sort par les portes et fenêtres lorsqu'on les ouvre, les faiblesses d'isolations, la Ventilation Mécanique Contrôlée (obligatoire maintenant dans les maisons neuves, justement pour renouveler l'air.) et si il s'échappe, c'est qu'il est remplacé par un air neuf. D'où vient cet air? De l'extérieur ! Cet air est par essence à la température de l'extérieur, et l'hiver, c'est froid ! C'est pour cela que votre chauffage continue de fonctionner tout l'hiver. C'est pour cette raison que l'on a une sensation d'air glacial à côté des fenêtres équipées de grilles pour que la ventilation de la VMC puisse se produire. Or, l'air sortant du puits canadien est moins froid que cet air extérieur, l'hiver, et c'est en cela que réside l'économie de chauffage réalisée. Plutôt que s'alimenter en air neuf dehors, votre maison sera alimentée par le puits canadien (on obstrue par ailleurs les grilles des fenêtres si elles existaient au moment de l'installation). Evidement, on ralenti le flux du puits en hiver, pour ne pas saturer la maison d'air neuf et frais. Cependant, le chauffage va pour atteindre les 18 à 22°C souhaités, chauffer un air de provenance minimum 11°C lorsque dehors il fera -5°C depuis plusieurs jours. Mon jardin est joli, j'ai peur du chamboulement. A quelles profondeurs vous creusez et quel espace prendrez vous au sol? Le puits canadien est souvent confondu avec la géothermie pour les chauffages au sol, pour laquelle il faudrait la même surface au sol dehors que celle de l'intérieur de la maison chauffée. Or, s'il s'agit de la même source d'énergie, le procédé est différent et les calculs ne sont pas les mêmes. Il n'est pas utile de réaliser un tel réseau de tuyaux pour nos maisons de dimensions classiques. Pour une maison d'environ 110m², il faudra environ 40m linéaire de tuyau, généralement placés en deux longueurs, sur chaque côté d'une tranchée de 20m. Nous étudions le meilleur placement, qui tiens compte de l'orientation mais aussi des racines des arbres et autres obstacles. Si de telles longeurs ne sont pas possibles, nous réalisons un réseau plus dense et moins long. Les tuyaux sont enterrés de 1,5 à 2m. La réalisation se fait dans le respect de l'existant, il peut y avoir des bâches protectrices placées sur le pourtour pour travailler dans un accès restreint sans grandes possibilités de stockages de terres. Je connais le principe du puits provençal, pourquoi parler de puits canadien? Il s'agit de la même installation, en effet. Elle donne deux avantages, qui portent sur le besoin de rafraîchissement (comme en Provence) et sur le besoin de chauffage (comme au Canada) et leur appellation provient d'une simple association d'idées. Le puits canadien remplace-t-il la climatisation? Il est plus juste de parler d'éviter son emploi plutôt que de le remplacer. En effet la climatisation répond au besoin de fraîcheur l'été. En cela, le puits canadien propose une alternative saine, permettant de plus un renouvellement d'air. Il se trouve que cet appareil permet de faire également du "froid", et une utilisation abusive conduit à des écarts de température importants entre l'intérieur climatisé et l'extérieur. Le puits ne permet pas d'arriver à de telles températures. Cependant, l'utilisateur qui pense au puits canadien pense généralement à sa santé, et à celle de sa planète. Le puits canadien permet de maintenir une température de confort tout en ne créant pas de variations brutales lors de transitions entre un milieu et l'autre. De plus il évite l'utilisation du gaz à effet de serre et consommations électriques aberantes.L'énergie la moins chère est celle que l'on ne consomme pas ! Combien de degrés on gagne? Répondre un chiffre est impossible : la différence n'est pas constante. L'air réalise un échange thermique sous terre et tend vers la constante qui y règne : 14°C. Plus la température extérieure diffère de celle-ci et plus on "gagne" de degrés. En résumé, plus on a besoin du puits canadien et plus il est efficace ! Nous reprenons souvent les exemples sur réalisations existantes dans notre région, qui parlent le plus : à -5°C l'hiver le puits soufflera à environ 11°C au bout de plusieurs journées de froid consécutives. L'été, à 36°C le puits soufflera au maximum à 23°C. En intersaison, le puits souffle entre 16°C et 21°C, l'électroménager, la cuisine et les habitants contribuent à maintenir une température de confort, sans apport de chauffage. L'air est renouvelé au ralenti. Le puits canadien, c'est nouveau ? Les Romains connaissaient déjà le principe et l'utilisaient pour rafraîchir ! |
